Una güera en México

Argent, pas trop cher (air connu)

Petite excursion à Taxco, avec ses marchés dédiés à l'argent... Avant (oui, avant...) il y avait des mines, qui ont fait prospérer la région, puis qui se sont épuisées. Puis on a retrouvé des filons, alors ça a reprospéré. Puis ils se sont épuisés eux aussi. Au final il n'y a plus d'argent dans la région (il vient d'autres endroits du Mexique), mais il reste l'artisanat, et ça ça pète un max, et c'est pas cher du tout... Les petits marchés, les bagues et les pendentifs et les chaînes par brassées, les gringos qui font le plein pour le revendre au prix fort une fois revenus chez eux (bon ok elle était peut-être pas gringo la bonne femme mais il faut bien des boucs émissaires hein). Et puis les vrais magasins où on trouve des pièces (à peine !!!!) plus grandes que des simples bijoux, tout simplement à baver sur les vitrines (aaaaaaaaah le calendrier aztèque JE LE VEUX magnifique).

Sinon à Taxco on retrouve l'oeuvre (que dis-je l'ouvrage !! on est pas ingénieur pour rien) d'un seul bienfaiteur français nommé Borda, l'église Santa Prisca. Bien entendu plein aux as grâce aux mines, il a fait construire ce bâtiment en seulement 10 ans, ce qui est extrêmement peu quand on considère l'ensemble... A l'intérieur les autels sont d'une infinie complexité, très imposants et surtout entièrement recouverts d'or. Dans l'album il n'y a que l'autel principal mais il y en a une dizaine d'autres un peu plus petits, on dit qu'il y a 23 tonnes d'or dans cette église, et tout ça sous forme de feuilles reconvrant les sculptures. Dix ans seulement pour les murs, les ébénistes, les sculpteurs, les orfèvres, c'est difficilement imaginable. Borda avait cependant une humble motivation, il fallait un endroit pour que son fils puisse officier (il était religieux en formation, comme quoi... tout du piston je me demande pourquoi je prends encore la peine de chercher un stage).
Ce sacré Don José de la Borda notons-le, a toujours cherché à cacher qu'il était français (mais pourquoi ?? quelle idée...), on a cependant retrouvé son acte de naissance à Oloron-Sainte-Marie (spéciale dédicace Sud-Ouest en force) dans les Pyrénées (espèces d'incultes pour les autres). Il a malheureusemet fini sa vie sur l'échafaud en 1794 (mauvaise époque, fallait pas revenir en France !!) (tiens ça fait réfléchir en fait).

La ville en elle-même est pleine de hauts et de bas, et ça fatigue beaucoup quand on perd son chemin, mais c'est très très très agréable, je crois un de mes endroits préférés de ceux que j'ai visités, celui où j'ai acheté mon chapeau (c'est un signe) et pour vous dire, même l'église m'a plu.

PS : je sais que j'avais dit que je parlerais de la musique et de la danse... ben ça attendra un peu et toc

Quand je dis que ça craint la barbiche, y a des raisons

Il n'y a pas un carnaval au Mexique, il y a DES carnavals. J'ai pu assister à celui de Tlayacapan, carnaval typique de Morelos, l'Etat de Cuernavaca.

C'est apparemment un des rares Etats du Mexique où il y a eu de l'esclavage (enfin c'est ce qu'on m'a dit, en cas d'erreur historique, n'hésitez pas à rectifier dans les commentaires). Le carnaval correspond au seul jour libre de l'année qu'avaient les esclaves, et ce jour-là, autant le dire, ils avaient envie de se lâcher. Tant qu'à faire autant se foutre de la gueule des Espagnols !

D'où le costume, volontairement grotesque... Ils empruntaient de vieilles robes, se masquaient le visage avec un foulard et posaient par-dessus cette caricature de face d'Espagnol en petit grillage peint en rose, avec la barbiche et la moustache, et puis surtout ils prenaient les plus vieux sombreros qu'ils trouvaient et pof pof en moins de deux ça deviens mon truc en plumes comme ça en prime on se moque des Espagnoles.

Alors de nos jours c'est la grosse fiesta, tout le monde descend dans la rue pour danser au son des bandas (oui même moi). Les gens se déguisent en chileno (c'est le noms des bonhommes là), mais attention, pas tous et pas n'importe qui... Il y a des sortes de confréries, ça marche par quartier j'ai pas bien compris mais en tout cas c'est un peu un concours de bandas, à la fin un quartier gagne, sur plusieurs critères, la musique les déguisements etc...
Evidemment, et vous pouvez le voir dans l'album photo, il y a plusieurs déguisements, j'ai manqué la symbolique de tous mais j'ai reconnu un évêque dans le lot, si vous avez d'autres idées, partagez !

En gros l'ambiance est super conviviale, tout le monde danse et laisse ses soucis au placard, c'est super ! On retrouve les mêmes feux d'artifice que le jour du grito, qui retombent sur les gens et tout et tout mais après tout la vie est aussi belle que courte, andale muchachos !!!
Personnellement ça a été un peu dur de me mettre à danser, parce que la danse du carnaval est vraiment... spécifique.
Ce qui me permet d'enchaîner sur l'article suivant.

Après l'effort...

... la Michelada, soit un mélange mystérieux de bière, de chile, de citron et d'épices variées, le tout dans une proportion laissée à l'appréciation du préparateur, servi dans un GRAND verre bien frais et saupoudré de sel qui pique.
Ce serait sacrilège que de ne pas s'en descendre une en descendant du Tepozteco (3 virées en 6 mois, et dire que j'ai même pas vu le musée des civilisations à Mexico...).

Le moment est venu je crois de vous faire un petit panorama des boissons mexicaines, et de comment se comporter pour ne pas trop les vexer.

La bière : de caractère très convivial, la bière pourrait passer pour une fille facile, mais il n'en est rien. Certes, on la rencontre partout, mais n'est-ce pas juste un signe d'humilité ? Il est d'ailleurs courant d'entendre des rumeurs persistantes sur le fait que "la bière, c'est pas de l'alcool", phrase suivie d'un test immédiat sur modèle vivant, parfois âgé de seulement 4 ans ; mais ça fait pas rire tout le monde. Filez-lui du coca c'est mieux.
La bière porte en société de nombreux noms, Corona, Indio, Dos Equis, XXX, Modelo, Tecate, Sol... Les blondes sont toujours accompagnées de leur copain Citron Vert.
Quand on la connait bien, toutes les convenances peuvent être oubliées et on l'appelle simplement Chela. D'où la Michelada, ça y est, vous avez compris ?

La Tequila : Attention, dans son pays on dit LE tequila, boisson très susceptible qui vous renverse un cerveau en moins de deux dès le premier faux pas. Le tequila qu'on rencontre au Mexique n'est pas blanc, il ne porte pas de sombrero sur l'étiquette pour faire exotique, et il ne se rencontre pas à côté d'un plat de fajitas Old El Paso. Il se joint à vous en général au moment du dessert, accompagné de son copain Citron Vert (oui, encore lui). Il est toutefois possible de passer une très bonne soirée en sa compagnie, lors des fameuses représentations de son one-or-two-bottle(s)-show, lors desquelles il donne le meilleur de lui-même. Un français basique habitué aux concours de tequila paf pourra faire impression les trois premiers quarts d'heure ("ouah tu te les fais tous cul sec ??!! tu tiens vachement bien l'alcool"). Pour la suite, voir "Cruda", ci-dessous.

Le Pulque : imbuvable, berk berk berk, peu recommandable. (c'était peut-être personnel hein...)

Le Mezcal : Quand on rencontre le Mezcal pour la première fois, on se rit un peu du petit bol si meugnon dans lequel il est installé (note : les mexicains, un brin farceurs et irrévérentieux, auront la grande tentation de vous faire croire que le petit bol tout meugnon se boit cul-sec, surtout si vous avez fait le malin dans les soirées précédentes avec le Tequila). Quand on a rencontré le Mezcal en ces termes une fois dans sa vie, on peut ensuite se rire de la Tequilette (franchement hihihi quelle petite joueuse celle-là)... cependant il vous sera difficile de vous esclaffer beaucoup, puisque l'ingestion de Mezcal sous les conseils mexicains entraîne une diminution du volume pulmonaire d'au moins la moitié du volume initial, et un dessèchement avancé de la trachée et de l'oesophage. Mais les autres riront pour vous.
Le Mezcal peut très bien se passer de Citron Vert, mais emmène quelquefois avec lui son pote Gros Ver Blanc, ça fait toujours de l'effet.

La liqueur de Nanche : Comme toutes les liqueurs, son principe est connu du monde entier, mais le Nanche c'est un petit fruit qui ressemble à rien, et en liqueur c'est bon et ça plait à ma mère. (le gendre idéal ?)

La Cruda : n'est pas une boisson, mais c'est un peu le service après-vente des lendemains qui chantent, cette douce sensation de brise cérébrale chargée de milliers de particules de verre pilé, qui rend tout bruit quotidien aussi gracieux et agréable qu'une récitation de ma soeur sur l'épine illiaque antéro-supérieure du pubis hurlée au mégaphone. Se soigne, paraît-il, avec une Chela.

J'espère que ça vous a plu.

Ben ça y est j'ai pris l'avion, je suis rentrée...

Ce n'est pourtant pas encore la fin de ce blog, j'ai plein d'autres épisodes à raconter, les derniers, pendant tout ce temps où je n'avais pas de connexion. Attendez un peu là, juste un peu.

Je te ramène un souvenir ?

Petite visite à México D.F., à l'endroit nommé la Villita (enfin je crois), où se trouvent deux basiliques (parce que la première se casse sérieusement la gueule) dédiées à la Vierge de Guadalupe.

Je raconte l'histoire : Juan Diego, un indien fraîchement converti au catholicisme, voit apparaître la Vierge Marie alors qu'il se balade sur une colline un beau matin de 1531 (bon peut-être qu'il travaillait en fait). Elle lui parle en Nahuatl et lui demande de convaincre l'évêque de construire une église sur cette colline.

Juan Diego il descend tout affolé, raconte son histoire à l'évêque qui le croit pas des masses ("et ho faut pas pousser non plus"), et lui demande de ramener des preuves.
Juan Diego retourne à la colline et décide de ramener comme preuves, toutes les roses qui ont poussé par là à cause de la Vierge (faut dire aussi que les roses à cette époque, près de Mexico, y en a pas des masses), et il les ramène en les portant dans son habit en fibre de maguey. Il va voir l'évêque de nouveau, laisse tomber les roses par terre, et là, pof, ah ben comment, on sait pas, mais sur son habit en maguey, là où il portait les roses, maintenant l'image de la Vierge s'est imprimée (et elle veut pas partir en plus), telle qu'elle était quand elle est apparue à Juan Diego (c'est à dire métisse, et entourée de plein de symboles indiens).
Du coup, stupeur et stupéfaction de l'évêque, et on retourne siffler là-haut sur la colline, ça dure quatre jours et la Vierge apparaît quatre fois en tout.

Un peu perturbant quand on sait que ni le vêtement, ni l'image, ne se sont jamais déteriorés, et que les scientifiques ne sont pas arrivés à identifier les pigments de la peinture.

Cela dit : http://www.latinreporters.com/mexiquesoc240102.html

(je le mets en lien parce qu'au Mexique on dit pas de mal de la Vierge de Guadalupe, je vais me faire lyncher sinon)

La photo de l'article a été prise dans le marché juste à côté des basiliques. (et encore j'ai loupé le stand où ils vendaient Jean-Paul II qui clignote)

et oui j ai encore des problemes de connexion alors les mises a jour de ce blog vont attendre un peu...

desolee je vous aime quand meme

Prochaine étape : le compost

Ce blog devient interactif...

Et oui ! En surfant un peu dans les blogs divers et variés, je suis tombée sur ce concept : Imoogle donc. Le jeu, c'est d'aller dans Google images, de taper un mot, tout simple, et de choisir dans la première page 5 images. Ensuite on publie les images, et c'est à vous de deviner quel mot j'ai tapé !

Je vous en fais un facile alors, et bien sûr en rapport avec le Mexique.

Désolée je suis pas très douée pour la mise en page.

Allez c'est trop facile là.
J'attends vos propositions !

La pyramide de la Lune

Voilà enfin des pyramides qu'elles en jettent carrément. Et je ne pouvais manquer de te dédier une photo de la pyramide de la Lune, n'est-ce pas ?

Pour parler un peu plus de Teotihuacan, c'est ENORME. Je parlais de vraie ville pour El Tajin, ben là c'est carrément une métropole, que dis-je, un cap, une péninsule !! Franchement, plus j'avance dans ce blog, plus ce que je montre se passe de commentaires...

Teotihuacan, ça veut dire la cité des dieux (vous voyez que j'en fais quand même des commentaires, comme quoi je dis vraiment n'importe quoi) et c'était censé en foutre plein la vue au premier paysan du coin venu vendre ses dindons, ou au diplomate totomaque en route pour Tenochtitlan (Mexico à l'époque)(merci Marisol) et qui voulait faire une pause en chemin (non mais y avait pas l'autoroute à l'époque aussi faut comprendre).

Par contre, pas cons, ils ont compris que les Espagnols c'étaient des gros enfoirés, et quand Cortes est arrivé la bouche en coeur avec son armée, y avait plus personne dans Teotihuacan. Tout était laissé en plan, les feux, la bouffe, le linge, Mireille Mathieu, tout ! Et ils ont jamais compris où tout le monde était passé.  Mystère, ça a un petit côté Endymion tout ça... (ou l'inverse ?)

Alors peut-être que les pyramides sont aussi creuses qu'une des trois Las et qu'ils s'y sont tous cachés dedans (là je m'imagine très bien un petit dessin animé à la Monthy Python, merci de faire l'effort pour mieux comprendre pourquoi c'est drôle), mais quand même, ça en fait des cailloux... en fait non seulement on se demande d'où ils ont sorti les pierres pour faire tout ça, mais aussi bon Dieu, d'où ils ont bien pu sortir les pierres pour faire tout ça ? C'est vrai franchement.

En tout cas ça a un côté glamour de se dire qu'on se repose sur des cailloux où on a sûrement sacrifié plein de gens fiers de l'être (sacrifiés, pas gens)... Et tout à la gloire de l'astre solaire, et/ou surtout lunaire...!

Loin de moi l'idée...

                                        ... de te dédier un champ de ruines, mon papounet, mais je me suis dit que tu allais finir par être jaloux si je ne te mentionnais pas bientôt hihihi...

Alors voilà le site qu'on peut visiter près de Papantla.
C'est plein de pyramides, c'est normal on est pas à Tepoztlan ici (ouais oh les bouseux de Tepoztlan c'est pas avec votre pyramidette que vous allez gagner le concours hein), c'est une vraie ville en entier... Alors on s'imagine les jours de marché, les jeux de pelote suivis du sacrifice des gagnants, les nouveaux édifices construits à chaque changement de pouvoir, histoire d'en mettre plein la vue à tout le monde... La vie normale quoi. Un truc bien c'est que si Sarkosy gagne, le mur sera plus petit que celui construit pour Quetzalcoatl (le Serpent à Plumes). A moins que justement, pour compenser... ?

Bon allez, trêve de galléjades, jetez un coup d'oeil aux photos. Sur celle-ci, on aperçoit la pyramides aux niches. Il y en a une pour chaque jour de l'année, et elle est vaguement dédiée à la mort. (oui, je sais, les références, la culture, ça viendra ça viendra) Et les autres photos de l'album, c'est tout vert de végétation qu'elle est jolie, de touristes qu'ils sont gentils, et de vendeurs qu'ils ont plein de trucs à vendre.